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Volume 3, numéro 2

octobre 2023

Bienvenue dans le volume 3, édition 2 du CJEM

Bienvenue dans le numéro d’automne 2023 de la Revue canadienne de gestion des urgences.  Cette édition contient trois articles académiques évalués par des pairs et deux articles ” combler le fossé “.

Je voudrais tout d’abord remercier les nombreux collaborateurs du RCGU, y compris les auteurs et le personnel bénévole du RCGU, pour leur travail acharné et leur dévouement à l’égard de cette édition. Grâce à leurs efforts, ces personnes ont apporté une contribution importante au domaine de la gestion des catastrophes et des urgences.  La RCGU est convaincue que ces contributions seront mises à profit par les praticiens et les chercheurs pour le bénéfice de tous les Canadiens.

Je tiens également à remercier nos lecteurs et nos abonnés.  Que vous soyez un praticien de la gestion des urgences, un chercheur, un curieux de la gestion des urgences dans le contexte canadien, ou une combinaison de ces éléments, nous espérons que les articles contenus dans ce numéro vous permettront de mieux comprendre la gestion des urgences.

Enfin, j’aimerais profiter de l’occasion pour souligner certains changements récents dans le personnel et le workflow de la RCGU.  La RCGU a récemment conclu un nouveau partenariat avec l’Université York.  Ce partenariat entraînera plusieurs changements passionnants au sein de la RGU, notamment le passage à l’Open Journal System, ainsi que l’intégration d’un rédacteur en chef à temps plein, le Dr Eric Kennedy.  Je pense que ces changements sont extrêmement positifs pour la RCGU et qu’ils amélioreront certainement la capacité de la revue à informer les chercheurs et les praticiens sur les questions importantes concernant la gestion des urgences au Canada.

En conclusion, nous vous invitons à découvrir la nouvelle édition de la RCGU !

Alexander Fremis

Rédacteur en chef

Revue canadienne de gestion des urgences

Fire's Fallout
Photo credit: Duncan Rawlinson/flickr

Fédéralisme, normes de planification en cas de catastrophe et droits garantis par la Charte canadienne des droits et libertés

Keith Fredin

Le Canada est confronté à un problème de normes de gestion des urgences (GE). Les Canadiens utilisent une structure gouvernementale fédéraliste qui fait passer la responsabilité de la planification de la gestion des urgences du gouvernement fédéral aux provinces et aux territoires, qui la transfèrent ensuite aux municipalités (ou comtés régionaux) – qui disposent généralement de moins de ressources pour s’engager dans une gestion efficace des urgences que les niveaux supérieurs de gouvernement (Raikes & McBean, 2016). Dans cette structure, il n’existe pas de normes établies pour les niveaux de risque et de protection contre les catastrophes dans l’ensemble du pays. L’effet global de cette situation est l’absence de mesures de protection et de planification en place pour permettre aux personnes vivant, travaillant ou visitant le Canada d’être aussi en sécurité qu’elles le pourraient.

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Photo credit: Prachatai/flickr

Une voix pour les enseignants de l'Ontario dans la planification des catastrophes et des urgences : Une étude de cas sur les expériences des enseignants pendant la pandémie de COVID-19

S. Cowan, J. Paterson

La pandémie de COVID-19 en cours a révélé un décalage flagrant au sein du système éducatif de l’Ontario entre les décideurs au niveau du système (le ministère de l’Éducation et les conseils scolaires) et les enseignants chargés de mettre en œuvre ces décisions. Les entretiens réalisés dans le cadre de cette étude ont permis à des enseignants du primaire et du secondaire du centre et du sud de l’Ontario de partager leur expérience de l’enseignement lors d’une catastrophe sanitaire de longue durée. Les enseignants ont centré la conversation sur leur frustration face à la prise de décision descendante du conseil scolaire et du ministère de l’Éducation et ont exprimé le fait que leurs besoins en tant qu’enseignants n’avaient pas été suffisamment pris en compte dans la planification et la réponse à la pandémie de COVID-19. Ils ont expliqué une série d’impacts résultant du manque d’inclusion dans la prise de décision, y compris l’érosion de leur capacité à planifier la classe, la détérioration de la qualité de l’enseignement dispensé et l’atteinte à leur bien-être. Les résultats de cette recherche recommandent que l’un des moyens de combler cette lacune dans le système éducatif de l’Ontario et d’atténuer les effets néfastes, tels que ceux observés au cours de la pandémie actuelle de COVID-19, consiste à organiser une véritable consultation entre les enseignants et les décideurs au niveau du système. Les sentiments exprimés par les participants à cette étude sont un appel aux praticiens des situations d’urgence du système éducatif de l’Ontario pour qu’ils fassent mieux lorsqu’il s’agit d’inclure les voix et les besoins des enseignants dans les efforts de préparation et d’intervention pendant les situations d’urgence de santé publique prolongées. 

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Changement climatique, perte d'écosystèmes et risques d'inondation: Faire le point à l'aide du cas de Burlington

Megan J. Sipos, Nirupama Agrawal

Les phénomènes météorologiques extrêmes, le changement climatique et la perte de biodiversité sont liés à la fois par la cause et par la solution. Les effets du changement climatique sont déjà visibles : la fréquence et l’ampleur des phénomènes météorologiques extrêmes augmentent, ce qui compromet les progrès réalisés dans le monde entier en matière de développement durable. Ces effets sont amplifiés par un développement non durable et non planifié, qui entraîne une perte de biodiversité et de services écosystémiques, réduisant encore la capacité des communautés à réagir et à se rétablir. Avec l’augmentation du réchauffement, la fréquence et l’intensité de ces aléas augmenteront également, tout en rendant plus difficiles l’adaptation et l’atténuation des catastrophes, c’est-à-dire des conséquences des aléas. Les solutions fondées sur la nature permettent d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter, de réduire les risques de catastrophes, d’améliorer la biodiversité et de créer des communautés durables et résilientes. Il s’agit d’approches rentables qui conservent, restaurent et améliorent l’environnement naturel. À partir de l’inondation de 2014 dans la ville de Burlington (Ontario, Canada), cette étude fait le point sur les risques d’inondation dans la région et sur la façon dont les solutions fondées sur la nature offrent des avantages connexes significatifs pour la réduction des risques de catastrophe.

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Les conséquences à huit niveaux plus bas : L’institutionnalisation de la préparation dans les organisations d'intervention en cas de catastrophe

J. S.  Bowen

Votre organisation est-elle prête à survivre et à exploiter les opportunités qui se présentent dans chaque crise ? Les catastrophes gagnent en ampleur, en portée et en complexité, et les structures actuellement en place ne sont pas conçues pour faire face à la “catastrophe dans la catastrophe”, désormais courante. La pandémie de COVID-19 nous a montré que nos systèmes actuels doivent être révisés et mis à jour. Les événements du Cygne noir – des événements extrêmement rares et hautement perturbateurs qui peuvent déclencher des crises existentielles pour les organisations et les sociétés (Taleb, 2010) – autrefois considérés comme des événements générationnels sont désormais des éléments courants, interdépendants et aggravants de la vie quotidienne (Kayyem, 2022 ; Marcus et al., 2019 ; Roux-Dufort, 2007). Malgré cette réalité, la conception réactive de nombreuses organisations humanitaires et d’intervention en cas de catastrophe les rend vulnérables lors d’événements majeurs, risquant ainsi de ne pas pouvoir remplir leur mandat. Les mantras “cela ne peut pas arriver ici” et “cela ne se reproduira pas” sont naïfs et dangereux. 

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school
Photo credit: ClevrCat/flickr

Le rôle des écoles et des éducateurs a l’appui de la résilience des jeunes suite à une catastrophe

Leanne J. Atkinson, Teresa Anne Fowler

La fréquence et la gravité croissantes des catastrophes naturelles et d’origine humaine ont eu des effets néfastes sur les populations mondiales, entraînant une augmentation des souffrances humaines et des perturbations des structures sociales. Ce document explore les multiples facettes de l’impact des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou non, sur les enfants, ainsi que le rôle des écoles et des éducateurs dans l’atténuation de ces effets. Bien que la sécurité des enfants soit la première préoccupation en cas de crise, il existe des moyens de protéger et de soutenir la résilience des jeunes enfants.

Les écoles revêtent une grande importance en tant que centres d’éducation, de socialisation et de développement économique, et leur rôle dans la réponse aux catastrophes et le relèvement est crucial. Les écoles offrent un sentiment de normalité et de continuité aux communautés touchées par les catastrophes. Cependant, de nombreuses écoles n’ont pas la préparation nécessaire, ni la structure physique dans certains cas, pour répondre efficacement à ces événements, et les éducateurs se retrouvent souvent en tant que premiers intervenants sans avoir reçu une formation adéquate.

Le document souligne la nécessité d’une formation complète aux compétences en cas de catastrophe pour les éducateurs et le personnel scolaire, afin qu’ils soient en mesure de répondre aux besoins psychologiques, émotionnels et éducatifs des enfants avant, pendant et après les catastrophes. En outre, les écoles peuvent servir de “lieu d’attachement” pour les enfants, ce qui les aide à se préparer aux catastrophes, à traiter les expériences traumatisantes et à favoriser la résilience et le rétablissement. 

Ce document “Combler le fossé” souligne le besoin urgent de mesures proactives dans le domaine de l’éducation, y compris une formation axée sur les catastrophes, des plans de gestion des catastrophes solides et l’intégration de stratégies de renforcement de la résilience. En donnant la priorité au bien-être des enfants et en s’appuyant sur le rôle central des écoles et des éducateurs, les communautés peuvent améliorer leur capacité à faire face aux catastrophes, à y répondre et à s’en remettre, ce qui, en fin de compte, favorise une plus grande résilience globale. 

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