RCGU Conseil consultatif
Parce que dans l’environnement turbulent, complexe et incertain d’aujourd’hui, il est nécessaire que les communautés de gestion des catastrophes et des urgences puissent l’emporter contre les perturbations et les changements à l’horizon. Cela nous oblige d’apprendre, désapprendre, et réapprendre.
La Revue Canadienne de Gestion des Urgences (RCGU) offre une nouvelle occasion de soutenir l’apprentissage professionnel et le dialogue national, en intégrant l’intelligence des savants et des intervennants pour faire progresser les connaissances collectives des professions de la gestion des catastrophes et des urgences. Cette approche d’apprentissage en réseau favorisera la diversité des connaissances et inclura des expériences et perspectives diverses pour renforcer la profession et soutenir la capacité de leadership adaptatif …
Simon Wells, CEO
Nous ne pouvons pas reconnaître une nouvelle entreprise dans la gestion des urgence au Canada qui sortira de 2020 sans tourner nos pensées vers les plus de 15000 Canadiens qui ont perdu la vie à cause du COVID-19 au cours de cette année. L’impact et l’importance de la gestion des urgences sont comptabilisés en vies perdues, modifiées, et sauvées.
Je tiens à remercier avant tout le personnel de la Revue canadienne de gestion des urgences (RCGU), qui sont tous des bénévoles et dont beaucoup font leur première incursion dans l’industrie, apportant une myriade d’experiences et d’expertise à cette initative. Leur travail inlassable, leur expertise en la matière, leur inspiration et leur dévouement, ainsi que leurs bon conseils ont produit la publication belle qui est devant vous.
Le 23 avril 2018, un assaillant a conduit une fourgonnette le long de la rue Yonge et de ses trottoirs à Toronto, percutant à dessein des piétons. Dix personnes ont été tuées et 16 blessées. Les gestionnaires d’urgence dans les centres urbains canadiens devront faire face à l’occasion à des désastres médiés socialement tirant leur origine d’actions antisociales prises par des extrémistes violents et motivés idéologiquement. L’attentat à la fourgonnette de Toronto a été un meurtre de masse à séquence rapide troublant, particulièrement dépravé vu le grave niveau de violence et le ciblage spécifique de femmes.
En tentant de comprendre le désastre, cet article explores des enjeux de vulnérabilité, tactiques et motifs reliés à l’attentat à collision véhiculaire. Il est suggéré que la menace endémique de la violence liée au genre doit être reconnue, la prévention du crime au travers de la conception environnementale et le durcissement de cibles basé sur le contre-terrorisme peut fonctionner afin de réduire les risques, l’échec de l’imaginaire menant à la négligence des menaces criminelles et terroristes doit être évité, et toute mesure de sécurité pour défendre les piétons doit être proportionnelle avec le risque réel présent.
Le domaine de la gestion des urgences encourage de plus en plus la notion de gestion des urgences comme une responsabilité partagée et développée de pair avec tous les membres de la société ayant un rôle à jouer. Dans ces efforts au sein de l’ensemble de la société, les bénévoles jouent un rôle direct dans la co-production des résultats de l’intervention. La réinstallation massive de réfugiés syriens au Canada en 2015 en est un bon exemple, les Canadiens s’étant mobilisés en masse pour assurer la réussite de la réinstallation de milliers de réfugiés syriens. En examinant le rôle des bénévoles dans cette initiative de coproduction, deux leçons importantes peuvent être tirées pour les personnes chargées de la gestion des situations d’urgence :
La première consiste à tirer des enseignements des stratégies de gestion des bénévoles mises en œuvre par les agences de réinstallation, qui sont applicables à toute entité chargée de gérer les efforts d’intervention à l’échelle de la société.
La deuxième leçon (et peut-être la plus importante) est que ceux qui gèrent les efforts d’intervention de l’ensemble de la société doivent reconnaître que la valeur est co-créée par trois relations-clés, une triade entre les bénévoles, les entités d’intervention et ceux qui sont directement touchés par une catastrophe. Chacune de ces relations doit être mieux comprise et gérée afin d’obtenir des résultats plus efficaces en matière de réponse aux situations d’urgence dans le cadre d’initiatives à l’échelle de la société tout entière.